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MYKONOS
Les
ferrys entre les différentes îles coûtent vraiment
cher et nous avons donc dû faire une sélection sévère.
Nous avons choisi d’aller à Mykonos, «
parce qu’elle est très connue », « parce qu’il
y a des pélicans » et aussi parce que «Kévin
y est allé et il a dit que c’était très bien
» et à Santorin parce que c’était un vieux rêve.
Ce qui nous a le plus frappé à Mykonos, c’était
l’homogénéité des constructions. Pas un hôtel
ou un supermarché qui ne détonne : tout y est construit
selon un même modèle d’habitations cubiques à
toits plats, blanchies à la chaux et égayées de volets
bleus. Nous avons aussi été frappés par les petites
routes étroites qui serpentaient entre des prés où
broutaient des moutons – paysage qui nous rappelait étrangement
l’Irlande. Nous sommes arrivés la veille de la fête
nationale. Le lendemain matin, Christophe qui était parti faire
des photos, s’était étonné de l’effervescence
qui régnait dans le petit port. En y retournant après le
déjeuner, nous avons assisté à une parade des enfants
des écoles (de la maternelle au lycée), défilant
en uniforme scolaire ou en costumes traditionnels. Les lycéens
– qui ont ainsi défilé tous les ans depuis leur plus
jeune âge – nous ont étonnés par leur pas militaire
et leur allure martiale et déterminée, presque inquiétante.
Un soir à Mikonos, au bord d’une immense plage, quasi-déserte,
nous avons fait un feu et nous y avons fait cuire nos premières
pommes de terre sous la cendre du Grand Tour avec des saucisses grillées.
Peu expert, nous avons brûlé les pommes de terre mais cette
soirée reste malgré tout un grand souvenir ! Le lendemain,
nous avons fait une petite escapade dans l'île de Delos,
lieu de naissance d'Apollon et d'Artémis, et qui fut autrefois
un sanctuaire de tout premier ordre, et un port commercial très
actif. Il reste de nombreux vestiges, difficilement lisible pour un béotien,
mais le lieu est très agréable.
SANTORIN
Notre
ferry nous a déposés à Santorin à deux heures
du matin (!) et nous n’avons donc pas connu cette arrivée
magique du bateau dans la caldeira, l’immense cratère du
volcan. Malgré tout, nous avons été assez vite gagnés
par la magie de cette île aux plages de sable noir, où les
habitants mènent une vie tranquille sur les flancs mêmes
de leur volcan. Etrange. Nous ne sommes pas restés très
longtemps mais nous avons surtout aimé Oia (prononcé
IA) et ses petites maisons accrochées à la falaise. Nous
avons aussi fait une promenade en bateau jusqu’à l’île
du milieu et nous sommes montés y voir les cratères. C’était
déjà notre troisième volcan du « Grand Tour
» … En repartant, le bateau s’est arrêté
près de sources chaudes dans la mer et Clément a absolument
voulu se baigner. Christophe s’est dévoué pour l’accompagner.
De fait, l’eau était gelée jusqu’à l’endroit
théoriquement chaud et père et fils ont eu bien du mal à
se réchauffer une fois remontés sur le bateau … Bonne
excuse pour un goûter-dîner gyros-frites en rentrant au camping-car
!
Notre soirée Jazz
A Santorin, nous avons pris deux jeunes auto-stoppeurs. Après quelques
formules de politesse échangées en anglais, force fut de
constater … qu’ils étaient français ! Youri
et Dorothée, jeunes touristes en Crète voyageant avec tente
et sac à dos, cherchaient à rejoindre la Plage Rouge. C’était
sur notre chemin et nous les est y avons emmenés. Après
avoir un peu causé, nous avons eu envie d’aller jeter un
coup d’œil nous aussi à cette Red Beach. Une
fois garés sur un parking, il fallait franchir par un petit sentier
une sorte de barre rocheuse. La plage était de l’autre côté.
Bien nous avait pris d’être curieux, la plage était
spectaculaire : déserte, bordée de falaises volcaniques
et le sable d’un rouge foncé. Les enfants ont joué
et nous avons longtemps bavardé, debout devant la mer. Et puis,
de fil en aiguille, nous avons appris que Youri, guitariste, avait été
engagé le soir même dans un petit club de jazz de Thira.
A la demande générale des enfants, nous avons décidé
d’aller l’écouter jouer. Nous nous sommes donc dit
au revoir pour le soir et nous sommes repartis faire un tour du côté
de Pyrgos (très joli petit village de l’intérieur
…) Le soir, en nous dirigeant vers Thira, nous avons de nouveau
croisés deux jeunes auto-stoppeurs et en ralentissant, nous avons
reconnu notre guitariste et sa compagne ! Ils prenaient leurs habitudes
en notre compagnie et nous aussi. Ils rejoignaient Thira pour y dîner.
Nous les avons déposés et avons continué vers un
endroit d’où nous voulions regarder le soleil couchant sur
la mer. Après le dîner, nous sommes allés au club
de jazz où nous les avons retrouvés. C’était
un bar tout en longueur, assez enfumé et où l’on passait
de la musique enregistrée assez forte (du moins pour nous qui n’en
avons pas l’habitude …) . Le « concert » n’avait
pas commencé et ne commencerait pas avant une bonne demi-heure.
Il était déjà dix heures et je n’avais pas
très envie d’attendre. Christophe au contraire voulait rester.
Les enfants aussi bien sûr, qui trouvaient l’endroit tout
à fait excitant. Nous avons donc bu un cocktail de fruit (les pailles
et les petits parapluies ont fait le bonheur des enfants), causé,
et attendu. Finalement, le percussionniste est – enfin ! - arrivé
et le « concert » a pu commencer. Et bien, nous avions bien
fait de rester : Youri était très fort, et nous avons passé
une soirée formidable. Clément et Camille causaient avec
Dorothée qui était adorable avec eux (je les entendais comparer
leurs préférences en matière de dessins animés).
Arthur s’était endormi dans les bras de Christophe et, contre
toute attente, je me régalais ! Nous avons quand même fini
par partir, vers minuit, et malgré les protestations des enfants.
Un quart d’heure plus tard, ils dormaient à poings fermés.
LA CRETE, bien belle avec ses sommets enneigés.
LES VILLES : HERAKLION RETHYMNON HANIA
AGIOS NIKOLAOS
Nous avons beaucoup aimé l’atmosphère des «
grandes » villes crétoises : Heraklion, Rethymnon, Hania
et même Hagios Nikolaos. Il faisait doux, les rues étaient
animées et pittoresques et il était très agréable
d’y déambuler.
A Héraklion, il a fallu « affronter »
le dentiste une nouvelle fois et c’est là que Christophe
a fêté son anniversaire. Mais surtout, c’est là
que Clément a été hospitalisé pour sa pneumonie.
Jusqu’à ce moment là, nous avions bien aimé
son atmosphère à la fois vivante et décontractée
…
A Rethymnon, nous avons acheté un backgammon et
avons commencé notre initiation.
A Hania, c’était la fête de Pâques
et le défilé avec toutes les petites bougies.
A Agios Nikolaos, très belle avec son drôle
de lac romantique en plein centre ville, nous avons passé une très
douce soirée à la veille d’embarquer pour Rhodes.
KNOSSOS
Il faisait très beau jour là et, bien qu’un peu frustrés
de ne même pas bien comprendre
ce que nous voyions ni qui étaient ces Minoens, nous avons passé
une très agréable journée. Le site est en rénovation
permanente, et quelques endroits reconstituent le palais mythique du Minotaure.
On peut passer d'abord au musée d'Heraklion, qui présente
une assez grande maquette du site tel qu'on le suppose à cette
époque. La bande dessinée d'Alix sur la Grèce est
également très bien faite (cf. A voir à éviter
ci-contre). De retour à Héraklion, nous avons acheté
un livre sur la Crète Minoenne – que nous lirons pendant
les longues soirées d’hiver … en France !
PAQUES AVEC STEPHANE, PASCAL, SONJA ET LES AUTRES.
Nous
avions eu du mal à trouver un bivouac près de Hania
et nous avions finalement décidé de dormir au bout d’une
petite route qui menait à une plage. Le lendemain matin, les enfants
ont sympathisé avec un petit garçon de cinq ans qui jouait
tout seul sur le sable avec ses camions. Un peu plus tard dans l’après-midi,
son papa est venu nous voir. Un français, marié à
une serbe et installé en Crète. Nous avons causé
un peu et très gentiment, il nous a invités à nous
joindre au repas qu’il organisait pour la fête de Pâques.
En Grèce, Pâques est une fête célébrée
dans les églises avec beaucoup de faste, de processions, de bougies
mais c’est aussi une fête résolument conviviale : il
est impensable de ne pas prévoir un grand repas ce jour-là
avec famille, amis ... Pascal et Sonja nous ont très gentiment
accueillis dans leur jardin avec leurs amis. C’était très
amusant car ils habitent au milieu d’un petit groupe de quatre ou
cinq maisons dont deux sont habitées par des anglais qui sont venus
s’installer en Crète. La fête était étonnamment
cosmopolite : quatre anglais, une autrichienne, quelques serbes, quelques
français, des grecs … Nous avons passé un très
bon moment et les enfants ont joué tout l’après-midi
avec le petit Stéphane - qui parle serbe, français, anglais
et grec ! - et ses copains. Cela reste un très beau souvenir et
encore une fois, une belle leçon d’hospitalité. Nous
espérons bien qu’ils viendront nous voir à Vincennes
…
ELAFONISSI : LAGON BLEU ET RENCONTRE NOCTURNE
Nous aurons eu notre lagon ! Il y a en effet une plage dans le sud de
la Crète qui est un véritable lagon turquoise comme on en
rêve. L’eau y est peu profonde et transparente. Le sable y
est rose, du moins presque partout, et on peut se garer sur la très
grande plage plantée d’arbustes. C’est véritablement
un endroit de rêve. Nous y sommes arrivés un soir et y avons
passé la nuit en compagnie de quatre ou cinq autres camping-car
disséminés ici et là. Nous y avons même retrouvé
des camping-caristes allemands très sympathiques rencontrés
le jour de Pâques à Gérani. Le lendemain matin, il
y avait malheureusement un peu trop de vent : il nous a empêchés
d’avoir suffisamment chaud pour profiter de l’eau. Les enfants
se sont malgré tout baignés deux fois !
Le deuxième soir, deux jeunes français sont venus toquer
à la porte du camping-car pour savoir si l’on avait trouvé
un point d’eau potable. Nous avons causé un peu et appris,
en passant, qu’ils allaient passer la nuit dans une petite grotte
dans leurs sacs de couchage ! Ils n’avaient pas l’air malheureux
pourtant. Nous sommes quand même retournés les voir pour
leur proposer de dîner avec nous, à défaut de les
héberger. Il faut dire qu’ils étaient vraiment très
sympathiques : un couple de jeunes professeurs de biologie, nommés
au lycée français d’Athènes, « grecs
d’adoption » avec leurs deux tout petits garçons depuis
septembre. Les grands-parents étaient venus garder les enfants
et les parents profitaient des vacances de Pâques pour passer quelques
jours à visiter la Crète – à pied. Nous avons
passé une soirée merveilleuse. Chose incroyable, ils étaient
venus avec une petite boîte de foie gras truffé fait maison,
que nous avons religieusement dégustée ensemble. Je m’étonne
encore de cette petite boîte qui avait fait ces centaines de kilomètres
pour finalement atterrir dans notre camping-car sur cette plage de Crète
… Nous avons parlé de milliers de choses ensemble ce soir
là, mais aussi de terre et de lune, de soleil de minuit, de jour
polaire, de dinosaures … Les enfants ne voulaient rien rater, posaient
des milliers de questions et Jean et Sylvie étaient d’une
patience et d’une gentillesse époustouflantes. Décidément,
on n’a jamais regretté nos invitations !
RHODES
De
Crète, nous avons pris un bateau pour Rhodes d’où
nous voulions rejoindre la Turquie. Nous n’avons pas pu y passer
beaucoup de temps mais nous avons été très séduits
par la magnifique enceinte de pierre dorée de la ville, les tours
qui la ponctuent, les portes de ville, la silhouette majestueuse du château
qui la domine, et puis, une fois à l’intérieur, les
petites ruelles et les places. Un seul regret : qu’il n’y
ait plus de colosse ! Quoiqu’il en soit, nous avons très
envie d’y retourner …
SYMI CHEZ TANTE HELENE
De Rhodes, nous avons fait une petite excursion de deux jours chez ma
tante Hélène, qui a décidé de passer une grande
partie de sa vie à Symi. C’est une merveilleuse
petite île grecque aux amusantes maisons néo-classiques aux
façades à frontons triangulaires où elle a acheté
une maison. L’arrivée à Symi est très belle,
par une sorte de fjord. Dans le port, on ne voit quasiment pas de voitures.
Les maisons sont accrochées à la montagne et reliées
entre elles par de nombreux petits escaliers. Quand on arrive tout en
haut, on retrouve la campagne, les oliviers et même des ânes.
Les enfants ont adoré cette petite pause dans le «Grand Tour
». Camille a dormi toute seule (pour une fois !) dans une jolie
petite alcôve et sa table de nuit avec une lampe a fait tout son
bonheur ! Les garçons dormaient à l’étage dans
un grand lit, heureux comme des rois. Quant à nous, dans notre
grande chambre à la décoration soignée et avec vue
sur le petit port, nous avons été réveillés
par les lumières rouges du soleil levant, un rêve ! Nous
avons pris un délicieux petit déjeuner sur la terrasse
au soleil avant d’aller déambuler sous la houlette d’Hélène
dans les venelles de Symi et de remonter la Kali Strata bien nommée.
Nous nous sommes régalés de petits plats variés,
choisis pour nous par le patron d’un petit restaurant du port où
Hélène a ses habitudes, puis c’était déjà
l’heure de reprendre le bateau. Nous avons tous été
enchantés de cette visite, les enfants non des moindres qui en
parlent encore souvent, et il est difficile de dire – de ceux qui
partaient ou de celle qui restait – qui a été le plus
ému quand le bateau s’est éloigné …
PLAISIRS DE BOUCHE : LES BAKLAVA la salade grecque, les
gyros-pita dans la rue
Les
baklava. Chacun connaît les baklava et autres pâtisseries
orientales (plus méditerranéennes que véritablement
orientales d’ailleurs.) Le principe en est simple : on prépare
une sorte de gâteau en superposant de multiples couches –
préalablement beurrées au pinceau – d’une pâte
très fine (pâte filo) que l’on alterne avec un mélange
variable de poudre de noix, noisettes, pistaches. On fait des entailles
dans ce gâteau de façon à le diviser en petits carrés
ou en triangles puis on le fait cuire. A la sortie du four, on l’arrose
de sirop de sucre ou de miel. Ces pâtisseries, que certains pensent
être grasses, sont surtout très, très sucrées
! Notre usage (enfin surtout Christophe et Clément qui en faisaient
une consommation impressionnante et qui les goûtaient dans toutes
les villes traversées) était de les déguster accompagnées
de yaourt nature, ce qui les adoucissait un peu …
La salade grecque : toute simple, incontournable.
Tomates coupées en gros quartiers, concombres en tranches épaisses,
lamelles de poivrons, olives noires, oignons en tranches, cubes de féta,
origan, huile d’olive et sel. (Il n’y a jamais de vinaigre
…) On la déguste avec une belle tranche de pain.
Les gyros-pita : pour un euro, une tranche de pain pita
réchauffée sur une plaque chaude, roulée en cornet
et dans laquelle le marchand glisse quelques lamelles de viande grillée,
un peu d’oignon, une ou deux tranches de tomates et un peu de sauce
blanche à base de yaourt et d’herbes. On le mange dans la
rue, on peut aussi le manger assis en terrasse (quelques tables défraîchies
sur le trottoir) avec une assiette de frites. Nous ne nous en sommes pas
privés …
Le pastissio, plat national : un peu comme
des lasagnes mais avec de gros macaronis soigneusement disposés
au fond du plat en une couche épaisse sous une autre couche de
viande hachée assaisonnée à la tomate, le tout nappé
de sauce béchamel. On le sert en portions carrées et les
macaronis bien rangés horizontalement font une coupe amusante …
Il y aurait encore la moussaka (pour
laquelle nous avons découvert que toutes les recettes incluent
des pommes de terre en plus des aubergines), les tomates et les poivrons
farcis (avec un mélange de viande et de riz …),
les dolmatas …
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